COMMENT MESURE-T-ON LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE D'UN LOGEMENT ?

La performance énergétique se mesure grâce à une méthode 3 CL

La nouvelle version du diagnostic énergétique (DPE) consacre la méthode dite 3 CL (calcul de la consommation conventionnelle des logements). Elle se base sur les caractéristiques du logement (matériaux, emplacement, système de chauffage, mode de production d'eau sanitaire, etc.) et sur une estimation de la consommation d'énergie en fonction de la composition du foyer.

C'est le gouvernement qui fixe, par décret, la liste des critères à prendre en compte, la formule à retenir pour évaluer la consommation d'énergie et le détail de la méthode de calcul.

Une évaluation en deux temps

Pour savoir si votre maison est une passoire énergétique ou un logement vertueux, les diagnostiqueurs s'appuient sur deux éléments : 

  • L'observation de votre bien
  • Un algorithme mis à leur disposition par l'ADEME.

Le professionnel commence par se rendre chez vous et observe votre logement sous toutes les coutures. Hauteur sous plafond, type de chaudière, matériaux utilisés pour l'isolation, nombre de fenêtres... Rien ne lui échappe !

Le diagnostiqueur renseigne ensuite les éléments dans un logiciel spécialisé et agrée par l'État. Un algorithme convertit les données et communique les résultats. La performance énergétique est exprimée grâce à :

  • L'étiquette énergétique qui attribue une note de A à G ;
  • L'estimation des coûts annuels d'énergie en kWh/m2/an.

Les logements les plus performants ont une étiquette verte et un score de A, B ou C. Ceux qui décrochent une étiquette rouge et un F ou un G sont qualifiés de passoires thermiques.

Quel que soit le verdict, le professionnel rédige des recommandations pour la bonne utilisation des équipements (chauffage, chaudière, ventilation) et suggère des travaux d'amélioration.

Et dans le neuf ?

Depuis le 1er juillet 2021, la méthode est la même pour l'immobilier neuf et l'immobilier ancien. Auparavant, les diagnostiqueurs comptabilisaient la consommation de gaz et d'électricité d'après les factures remises par les anciens occupants. Avec le passage à une évaluation standard, dont les modalités sont fixées par l'État, le calcul est le même pour tous les biens et il est plus facile de les comparer.

Mais même avec ce mode de calcul, il faut attendre que le logement soit terminé pour que le diagnostiqueur visite le logement et mesure sa performance énergétique. C'est pourquoi, sur les annonces, l'étiquette énergie n'est pas toujours affichée. La loi accorde un délai au promoteur pour remettre le DPE. Il doit le transmettre au plus tard lors de la livraison.

Mais, avec l'immobilier neuf, pas de mauvaises surprises. Les biens construits il y a moins de cinq ans obtiennent une étiquette verte A, B ou C. Il consomment moins de 180 kWh/m2 par an et émettent moins de 30 kg de CO2eq/m2 par an.

Ces bons résultats s'expliquent par l'entrée en vigueur, depuis 2012, de deux normes de construction exigeantes : 

  • La réglementation thermique 2012 (RT 2012) pour les permis de construire déposés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2021 ;
  • La réglementation environnementale 2020 (RE 2020) pour les permis de construire déposés après le 1er janvier 2022.

Elle imposent aux promoteurs de :

  • Prendre en compte l'impact environnemental de la construction ;
  • D'assurer aux occupants un confort maximal, été comme hiver ;
  • De consommer le moins d'énergie possible.

Pour les acheteurs, c'est l'assurance de faire des économies sur leurs factures de gaz et d'électricité sans renoncer à leur confort ni à la protection de la planète.

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